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L’atelier roselières a pour objectif de doter les espaces naturels protégés d’outils permettant aux gestionnaires de suivre et d’étudier les roselières.
Les roselières (Phragmitaie) présentent un intérêt patrimonial majeur. La valeur des roselières est en partie liée au rôle qu’elles jouent en tant qu’habitat d’espèces. Elles hébergent en effet la reproduction d’espèces à fort enjeux comme le Butor étoilé ou le Héron pourpré. Elles constituent également des zones d’hivernage et de haltes migratoires pour de nombreuses espèces de passereaux paludicoles comme la Rémiz penduline. Les roselières offrent en outre de précieux services écosystémiques comme l’épuration des eaux ou la protection des berges.
Or, l’état des roselières se dégrade en France et au-delà en Europe. Face à ce constat, un groupe de travail thématique « Rézo du Rozo » a été créé en 1998 au sein du réseau des Réserves naturelles de France. En 2001, le « Rézo du Rozo » a décidé de mettre en place un protocole de suivi commun s’inspirant d'un programme de recherche mené depuis 1996 sur les roselières littorales méditerranéennes. Ce protocole avait deux objectifs : (1) constituer un référentiel typologique des roselières et (2) évaluer la pertinence des opérations de gestion. Au total 21 réserves naturelles ont été impliquées dans ce suivi auxquelles se sont ajoutés trois sites du Conservatoire du Littoral. Différents retours ont montré que le protocole du « Rézo du Rozo » ne permettait pas de répondre de manière satisfaisante aux objectifs fixés. C’est l’une des raisons pour laquelle l’atelier « Rézo du Rozo » s’est arrêté en 2015.
Depuis, d’autres initiatives locales ont vu le jour. C’est le cas du projet « Roselières » porté par l’ADENA qui prévoit, pour la période 2019-2021, l’élaboration d’une stratégie de conservation à long terme des roselières littorales d’Occitanie (https://www.roselieres-occitanie.fr/). Ce projet se décline en 4 axes, dont un visant à élaborer une méthodologie pour suivre efficacement et de façon harmonisée les roselières. Ce projet est à l’origine d’une forte mobilisation au niveau régional avec 29 sites impliqués dont 3 réserves naturelles (RNN du Bagnas, RNN de l’Estagnol et RNR du Scamandre).
Une enquête portant sur les pratiques et les besoins concernant le suivi des roselières a été diffusée au sein du réseau RNF. 29 personnes ont répondu à cette enquête et il en ressort que 90% de ces répondants seraient intéressés par la mise en place d’un protocole commun de suivi des roselières.
Suite à cette enquête, une rencontre de préfiguration de l’atelier Roselières a été organisée en marge du congrès RNF 2021. Cette rencontre a permis de confirmer l’intérêt des gestionnaires concernés par la présence de roselières pour la mise en place d’un protocole de suivi commun.
Ces différents retours confirment le besoin toujours présent des gestionnaires de se doter d’outils pour étudier et suivre leurs roselières. Et cela a donc justifié la relance d’un atelier « Roselières » au sein du Réseau des Réserves Naturelles voire même au-delà.
L’atelier répond à plusieurs objectifs :
Cet outil a pour objectif de faire connaître la richesse des roselières, leur diversité biologique et leur fonctionnement, afin de faire prendre conscience de leur fragilité face au changement climatique et de l'importance de les préserver
© Jonathan Lhoir
Benjamin SALVARELLI
Chef de projet Écologue, Réserve naturelle nationale du Bagnas
04.67.01.60.23. / benjamin.salvarelli@adena-bagnas.fr