Sondage nature et bien-être : résultats

Conduit par Réserves naturelles de France et l’Observatoire du bien-être avec la coopération d’une cinquantaine de réserves naturelles, le sondage national sur le lien entre nature et bien-être apporte des éclairages utiles sur l'identité, la perception, les pratiques et les ressentis des personnes qui fréquentent nos réserves !

Au regard des caractéristiques socio-démographiques des répondants, nous déduisons que les usagers des réserves naturelles sont principalement des femmes, en grande partie d’âge actif, avec une sur-représentation des employés et diplômés de Master/Doctorat, en parallèle d’une sous-représentation des ouvriers et personnes peu diplômées. Leurs principales préoccupations sociétales concernent le climat, l’environnement, ainsi que les questions sociales (chômage, pauvreté, crise financière), en concordance avec l’âge et le niveau de diplomation des individus interrogés.

En matière de perception, nous constatons que les répondants ont une vision différente de la nature de manière générale, et des réserves naturelles en particulier. Cela se traduit notamment par un comportement plus respectueux vis-à-vis des réserves naturelles et une distance plus marquée lorsqu’il s’agit d’affirmer que la nature y est belle. Le rôle de protection et de conservation des réserves naturelles semble évident aux personnes interrogées, à l’inverse de la dimension réglementaire, plus méconnue. Nous apprenons également que les réserves naturelles sont perçues comme une plus-value pour leur territoire, et que les contraintes qui y sont éventuellement associées sont considérées comme légitimes. Pour autant, les répondants reconnaissent l’existence de groupes défavorables à la présence d’une réserve naturelle. Dans un autre registre, les résultats montrent que le genre intervient de façon significative dans le sentiment de contact avec la nature ; en effet, les femmes ont une propension plus marquée à apprécier être dans la nature, à s’y sentir heureuses, à la trouver belle et à trouver important d’y passer du temps.

Quant aux pratiques des usagers, elles résident principalement dans la visite libre, la promenade ou la randonnée, même si une part non négligeable des répondants s’adonne aux observations naturalistes, aux visites guidées ou aux animations proposées par les gestionnaires. Au sujet du moyen de transport privilégié pour se rendre dans les réserves naturelles, il ressort que la voiture est largement utilisée, bien que la marche à pied et le vélo occupent également une place importante. Bon nombre de répondants ont indiqué utiliser plusieurs de ces moyens de transport. Par ailleurs, nous pouvons pointer que certains usagers sont prêts à effectuer un temps de trajet considérable pour se rendre dans une réserve naturelle : une proportion non négligeable d'individus [5%] s’y rend à pied ou à vélo en mettant plus d'une heure à cet effet.

Finalement, et c’est le cœur de cette étude, il apparaît que les répondants, au-delà d’éprouver un fort sentiment de contact avec la nature, disposent d’un niveau de bien-être subjectif significativement supérieur à celui de la moyenne nationale, sans pour autant que nous puissions déterminer si les personnes fréquentent les réserves naturelles parce qu’elles sont épanouies, ou si elles sont épanouies parce qu’elles fréquentent les réserves naturelles.

Le rapport complet réalisé par l’Observatoire du bien-être est disponible sur le site du Centre pour la recherche économique et ses applications (CEPREMAP).

!!! Attention, il est important de noter qu’il s’agit d’une étude exploratoire et qu’à ce titre, les résultats doivent être interprétés avec précaution. De plus, il faut garder en tête que l’échantillon n’est pas représentatif de la population française !!!